- Info
Otherness and globalisation
Head
- Christian Rinaudo, URMIS, rinaudo@unice.fr
Steering committee
Summary
This interdisciplinary axis is part of the activities of axis 3 of the MSHS (Europe and its "Others"). It aims to investigate the conditions for the production, management and expression of otherness in the context of globalisation. It questions the historical relationship between, on the one hand, the socio-cultural processes that tend to make distances ineffective, contributing to the real-time internationalisation of financial markets, the emergence of global governmentality and transnational dispute types, and on the other, the persistence or the redeployment of physical and symbolic fencing, and the rise of violence in connection with what is presented and sometimes theorised as "culture shock."
Main topics
- Education
- Health
- International mobility
- Social depictions leading to otherness
- Social, political and scientific uses of categories of "race" and "ethnicity"
- The political management of otherness
Projet 1 : Mobilités, frontières et co-développement en Méditerranée
Porteurs de projet
Laboratoires et/ou équipes UNS concernés
Partenaires
- Université de Sousse : programme IRD-DeRCIT, Développement Régional et Coopération Internationale en Tunisie
- Université Cadi Ayyad de Marrakech, Maroc. Accord cadre entre les universités pour favoriser les échanges sur les questions de migrations et dynamiques sociales et spatiales
- Aix-Marseille Université LabexMed programme TRAMED sur les questions du travail dans l’espace Méditerranée.
- Université de Poitiers programme CIrculations, MObilités et espace RElationnel des Migrants en Méditerranée ; ACI CIMORE
- Université de Tunis (Institut supérieur des études appliquées en humanités)
- Université de Palerme. Programme de recherche international italien FIRB 2012 (Futuro In Ricerca) portant sur : Frontiere marittime nel Mediterraneo : quale permeabilità? Scambi, controllo, respingimenti (XVI-XXI secolo) (dir. Valentina Favarò).
Personnes réellement impliquées (effectif global + détail nom, statut, laboratoire) : 8
Objectifs
Espace médian, la Méditerranée est perçue tantôt comme un carrefour de circulation des biens, des idées et des personnes, tantôt comme un espace de frontière séparant des civilisations qui, par delà les contacts, restent très contrastées. Aux phénomènes de métissages, de médiations et de mobilités licites ou clandestines s’opposent des rivalités politiques et religieuses fondatrices de représentations de l’Autre. C’est à l’ensemble de ces relations que ce projet s’intéressera. La Méditerranée n’y sera pas seulement perçue comme une frontière séparant une rive nord d’une rive sud mais comme un système social, politique, religieux et culturel complexe, composé de rivages, d’îles et de nations, qui s’est construit dans le temps long et se réinterroge au quotidien dans de multiples espaces.
On s’intéressera tant aux activités des institutions qu’à celles des individus ou des acteurs intermédiaires dans les situations de collaborations mais aussi lorsque s’expriment des processus d’altérisation. La notion de développement sera questionnée dans une conjoncture où les crises économiques des pays d’Europe et les « révolutions arabes » ré-agencent une partie des échanges et rappellent que les pratiques transnationales sont toujours susceptibles d’évoluer.
Ces objectifs généraux se traduiront par la mise en place de plusieurs actions :
- Organisation d’un séminaire interne sur la notion de développement dans le cadre des rapports Nord-Sud
- Organisation d’une journée d’étude sur la coopération internationale en Tunisie
- Mise en place d’un Institut d’anthropologie à l’Université de Sousse (Tunisie)
- Soumission d’un projet ANR sur La variabilité des formes migratoires et de mise au travail dans l’espace méditerranéen (2015)
Financements externes (ANR, Région, Europe...)
- Contrat Emploi Jeunes Doctorants PACA 2014-2017 (Giulia Breda) : « Interroger le développement par la migration temporaire dans l’agriculture : le cas des Maghrébins en région PACA »
- Contrat doctoral 2013 (Aurore Mottet) : « Franchir le seuil : les réfugiés entre réinstallation en Europe et installation dans la marge (Maroc, Tunisie)
Manifestations scientifiques
Projet 2 : Inégalités, mobilités et discriminations dans le cadre scolaire
Porteurs de projet
Laboratoires et/ou équipes UNS concernés
Partenaires
- ESPE de Nice
- Observatoire international de la violence à l'école
- Réseau de recherche international sur Education et Diversité (RIED)
- GIS CAPEF (Centre d'Analyse des Processus en Education et Formation)
Personnes réellement impliquées (effectif global + détail nom, statut, laboratoire) : 10
Objectifs
Ce projet propose d’aborder la problématique des inégalités, des discriminations et des mobilités dans le cadre scolaire, aussi bien en France qu’à l’étranger. Cette problématique touche des phénomènes transversaux qui recoupent différentes recherches menées au sein des équipes impliquées. Elle donnera lieu à des questionnements interdisciplinaires axés autour de trois thématiques :
- les inégalités d’éducation selon l’« origine migratoire » : elles concernent aussi bien l’analyse des politiques publiques scolaires, que celle des pratiques pédagogiques, des fonctionnements des établissements scolaires ou encore de la question du « vivre ensemble » ou de la mixité (sociale, sexuelle, ethnique).
- Les discriminations et l’ethnicisation des interactions, relations et rapports sociaux : il s’agit ici de porter une attention spécifique aux formes de résistance quotidienne des populations scolarisées en situation minoritaire, aux processus discriminatoires à l’œuvre au sein de l’institution éducative et aux stratégies des élèves confrontés à ces processus.
- Les mobilités des jeunes scolaires : tout en s’interrogeant sur les mécanismes d’internationalisation de l’enseignement supérieur, cette thématique permet de mieux appréhender les logiques migratoires, les projets de vie, les expériences de mobilité des élèves, mais aussi leurs imaginaires et les représentations de leur expérience migratoire.
Dans ce cadre, plusieurs actions sont en train d’être mises en œuvre :
- Organisation d’une journée d’étude Education et diversité les 17 et 18 décembre 2014 à la MSHS Sud-Est (UNS)
- Co-organisation et participation aux Premières Rencontres du Réseau de recherche international sur Education et Diversité, Marseille, ESPE, 20-22 octobre 2014
Financements externes (ANR, Région, Europe...)
- Financement Université Paris Lumières : Programme MIGRITI (Subjectivités et rapports aux institutions de socialisation dans l’immigration et l’itinérance : la participation socio-scolaire des enfants
Manifestations scientifiques
- Premières Rencontres du Réseau de recherche international sur Education et Diversité (RIED), Diversité / Education et formation : Enjeux, pratiques et perspectives dans différents pays, 20-22 octobre 2014, Marseille
Projet 3 : Usages scientifiques, sociaux et politiques de la race
Porteurs de projet
Laboratoires et/ou équipes UNS concernés
Partenaires
- TELEMMe (UMR 7303 – CNRS – Aix Marseille Université)
- Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme (Aix Marseille Université) – Programme transversal « Récits de soi – Méditerranée, Afrique – Individus, communautés, circulations culturelles, XVIe-XXIe siècle »
- Université d’Addis-Abeba, Ethiopie, National Museums of Kenya, Nairobi, Mombasa
- Catholic University of Eastern Africa, Nairobi, Kenya
- Kenyatta University, Nairobi, Kenya
- NICH, National Institute of Culture and History, Belize
- CIESAS, Centro de Investigaciones y Estudios Superiores en Antropología social, Mexique
- UQROO, Universidad de Quintana Roo, Mexique
- LIA CIRESC (Centre International de recherches sur les esclavages)
- UNESCO
Personnes réellement impliquées (effectif global + détail nom, statut, laboratoire) : 11
Objectifs
Ce projet a pour objectif de développer une analyse des usages sociaux et politiques de la notion de « race » dans une perspective diachronique et comparative permettant de mettre en lumière à la fois les spécificités et les logiques sociales communes, mais aussi les dynamiques de circulation des acteurs, des objets et des idées entre les aires géographiques (Europe, Afrique, Amériques et Asie) et les temporalités considérées (du xvie au xxie siècle).
Le contexte de « retour de la race » qui marque l’actualité des sociétés occidentales conduit, en effet, à s’interroger sur les phénomènes de « biologisation » du social s’appuyant sur les progrès récents de la génétique qui apportent une nouvelle forme de légitimité scientifique aux interprétations fondées sur l’idée d’une transmission héréditaire non seulement des caractères physiques, mais aussi des capacités cognitives, voire des aptitudes culturelles et sociales des individus et des groupes partageant une « origine » commune. De telles interprétations, entre généalogie et génétique, conduisent à une reconfiguration des rapports à l’ancestralité, mais aussi à l’altérité dans un processus d’essentialisation des différences qui peut aussi bien conduire à soutenir des prétentions/légitimations à la domination sociale que des revendications émancipatrices. Notre approche consiste ainsi à questionner ces usages sociaux et politiques de la race en confrontant les débats contemporains aux usages plus anciens de la race et en comparant dans la longue durée les espaces territoriaux à l’échelle mondiale.
- Usages savants de la race et racialisation des catégories sociales : Les membres du projet se proposent de développer une approche réflexive de la notion de « race » telle qu’elle est élaborée dans le discours savant (scientifique, philosophique, théologique, juridique…) comme discours polémique et historicisé, en mettant l’accent sur les usages sociaux et politiques qui en sont faits. L’idée de race a, en effet, connu des évolutions de sens qui ne sont pas linéaires ou univoques, mais qui ont donné lieu à des interprétations divergentes selon les champs disciplinaires et selon les théoriciens et les institutions qui occupent ces champs, ce qui permet une multitude d’appropriations et d’instrumentalisations, à la croisée du biologique et du social/culturel/religieux. On s’interrogera en particulier sur les usages différenciés de la « race » dans les pratiques de catégorisation des individus et des groupes (enquêtes scientifiques, statistiques et administratives, statuts juridiques) en insistant sur la manière dont ont été prises en compte les apories des approches discriminantes face à l’unicité/infinie variété du genre humain à travers les figures du métis, du créole, de l’esclave et de l’affranchi, du sauvage, du païen, du monstre… et les alternatives théoriques à la racialisation des catégories sociales. Si ces usages discursifs ont durablement ordonné et profondément imprégné les sociétés plurielles, ils doivent être confrontés aux réalités évolutives du fonctionnement social. Les taxinomies raciales théoriquement les plus tranchées comportent toujours des porosités où se nichent des transfuges, des familles inclassables et des catégories intermédiaires. L’émergence ou la disparition de ces groupes entraînent parfois des recompositions des discours comme des catégorisations mais, en tout cas, ils sont des points privilégiés d’observation.
- La race : identité assignée, identité assumée, identité reniée : Les processus de racialisation apparaissent étroitement liés à l’émergence de sociétés coloniales et/ou de sociétés esclavagistes, même si le lien n’est pas systématique. Dans ces contextes très spécifiques, l’assignation d’identités raciale exprime les relations de domination entre colonisé et colonisateur, entre maître et esclave dans un rapport dialectique qui n’exclut pas les phénomènes de résistance et d’appropriation, de la même manière que la construction d’une identité raciale du colonisé ou de l’esclave participe également de celle du colonisateur ou du maître. La construction sociale des races peut ainsi être envisagée selon les approches développées par les Whiteness studies comme une co-construction, dans le face-à-face entre « blanc » et « non-blanc ». Un face à face qui connaît des moments forts de (re)configuration lors des premières confrontations à l’altérité (découverte du « Nouveau monde », premières fondations coloniales), mais aussi lorsque les rapports de domination sont remis en question (révoltes et soulèvements, abolitions de l’esclavage, indépendances) et peuvent conduire les groupes stigmatisés à revendiquer l’appartenance à la catégorie raciale qui leur a été assignée (« Blackness », « négritude »). Toutefois, ces confrontations ne se résument pas à une opposition binaire, notamment dans les espaces coloniaux où les phénomènes de métissage ont été anciens et massifs, où l’importation d’une main d’œuvre non autochtone, d’abord servile puis, après les abolitions, sous contrat (coolies) a posé à nouveaux frais la question de l’autochtonie des populations. Par ailleurs, une partie de l’enquête sera consacrée aux phénomènes de refus de l’assignation raciale en contexte non colonial (Afrique de l’Est).
- Sortir de la race : émancipation, réparation, dé-racialisation : La question des conséquences de l’esclavage reste d’actualité, que ce soit au travers de la mémoire, de la demande de réparations ou du maintien de formes de discrimination et d’inégalité socio-raciales. Dans les Amériques et la Caraïbe, où les abolitions sont anciennes, les mobilisations ethniques contemporaines (African-Americans, afrodescendants) s’ancrent dans la dénonciation d’une « citoyenneté de second rang » liée à l’héritage de l’esclavage. Au sud de la Méditerranée (Maghreb, Afrique de l’ouest), la frontière entre esclavage et non esclavage est perméable et l’esclavage reste inscrit dans les structures sociales. En Afrique de l’Est, l’esclavage a longtemps été passé sous silence et les descendants d’esclaves sont socialement et politiquement marginalisés. Il s’agit ici d’analyser les logiques de continuité/ discontinuité des configurations sociales liées à l’esclavage, en interrogeant à la fois la « sortie » de l’esclavage, les caractéristiques des régimes esclavagistes et les productions culturelles et politiques liées à l’esclavage. L’enjeu de l’accès à une pleine citoyenneté peut ainsi s’articuler à celui de la construction d’une identité nationale qui dépasse les clivages hérités de l’esclavage. Par ailleurs, il s’agit de questionner les catégories d’ « esclave » et de « descendant d’esclave » afin de mieux comprendre les logiques de différenciation (race, statut, couleur, apparence, appartenance, etc.) dans et après l’esclavage. Même dans les sociétés post-coloniales, mais non post-esclavagistes, une partie au moins des catégorisations raciales anciennes continuent, par des filiations historiques complexes, d’imprégner les représentations et les classifications sociales.
Dans cette perspective, le premier objectif est de mettre en commun des travaux généralement divisés par discipline, aire géographique et temporelle afin de favoriser une meilleure connaissance de nos questionnements, de nos méthodes, de nos sources, de nos résultats dans le cadre d’un workshop (première session prévue en janvier 2015). Du point de vue de la méthode, en articulant sources archivistiques (missionnaires, coloniales, locales) et informations orales (méthode de l’observation participante et recueil des discours contemporains sur les sites), l’approche interdisciplinaire sur la longue durée permet d’envisager la continuité des processus sociaux et des enjeux identitaires en cours.
Organisation d’activités scientifiques :
- Journée d’étude en partenariat avec Aix Marseille Université (MMSH et TELEMMe) sur « L’enquête généalogique et les reconfigurations identitaires : de la « pureté de sang » aux tests ADN » (2015-2016)
Financements externes (ANR, Région, Europe...)
Manifestations scientifiques
Projet 4 : Corps, santé, altérité
Porteurs de projet
Laboratoires et/ou équipes UNS concernés
Partenaires
- CHU de Nice
- Associations VIH (Aides, Fight Aids Monaco)
- SANTESIH / Université Montpellier 1
- URMIS Paris / Université Paris Diderot Paris 7 (séminaire mensuel « Migrations, ethnicité, santé)
Personnes réellement impliquées (effectif global + détail nom, statut, laboratoire) : 8
Objectifs
Il s’agit d’analyser la manière dont les divers acteurs au sein des institutions de soin participent à fabriquer l’altérité (i.e., de genre, d’origine, d’âge, de corps) (Cognet 2012 ; Cognet & Montgomery 2007 ; Fassin 2000, Fassin & Memmi 2004), en ciblant et en accompagnant des populations « vulnérables », « spécifiques » ou « à risque » (i.e., handicap, maternité, maladie, seniors), et en prenant en compte différents critères de classement social allant de la physionomie ou du statut socioéconomique aux stimuli sensoriels. Il est également question de comprendre la manière dont ces productions d’altérité impactent la vie sociale et la santé des individus.
Financements externes (ANR, Région, Europe...)
- ANR – financement national d’un projet anthropologique sur le colostrum ?
- ANRS (Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les hépatites) – financement national d’un projet sur le VIH
Manifestations scientifiques
Projet 5 : Découvertes et appropriations créatives des altérités culturelles
Porteurs de projet
Laboratoires et/ou équipes UNS concernés
Partenaires
- Centro de Investigaciones y Estudios Superiores en Antropología Social (CIESAS), Mexique
- Université de Carthagène, Colombie
- Laboratoire d'Ethnomusicologie et d'Organologie de l'Université de Montréal
Personnes réellement impliquées (effectif global + détail nom, statut, laboratoire) : 11
Objectifs
Ce projet vise à rendre compte de la transnationalisation de pratiques et de styles culturels par lesquels de nouveaux modes d’expression des altérités se produisent et se diffusent. Que ce soit à partir de la découverte des altérités musicales (Charles-Dominique, 2014) et de leur mise sur un marché mondial, des représentations médiatiques des expressions culturelles de groupes minoritaires et de leur impact dans la construction des imaginaires nationaux (Gastaut et Gaertner, 2014), de l’implantation au Nord de pratiques traditionnelles du Sud (musiques, danses, chants, pratiques festives...) et de l’impact de ces appropriations créatives sur les pratiques sociales et artistiques dans les foyers d’origine, ou encore de la prise en compte de processus inverses par lesquels des artistes non occidentaux s’approprient des styles, des techniques et des imaginaires « d’ailleurs » pour nourrir leurs propres pratiques créatives (Andrieu, 2014), l’objectif est de considérer les apports des différentes disciplines (anthropologie, études littéraires, cinématographiques, ethnomusicologie, sociologie) et approches méthodologiques (études de corpus, démarches ethnographiques...) à partir desquelles cet objet est abordé dans les équipes de recherche impliquées.
La première action à mettre en œuvre sera d’organiser un workshop (fin 2014) permettant aux membres de ce projet de connaître leurs travaux respectifs et de définir les activités à venir.
A partir de là, le premier objectif consistera en la mise en place à partir de janvier 2015 d’un séminaire mensuel d’enseignement par la recherche réunissant les chercheurs, doctorants, post-doctorants, étudiants de master intéressés par le thème du projet et fonctionnant comme un lieu de réflexivité et de partage tant pratique que théorique, particulièrement propice au développement des projets collectifs (publications collectives, coordination de numéros de revues, réponses collectives à des appels à projets, organisation de colloques et de journées d’études, etc.).
Financements externes (ANR, Région, Europe...)
- ANR Ecrans et Inégalités (ECRIN)
- Contrat doctoral 2014 de Arihana Villamil, URMIS, Ethnicité, marché et altérité. Etude de cas à partir de la musique de gaïta en Colombie, de 1950 à nos jours.
Manifestations scientifiques
- Colloque des doctorants de l’IdA (Institut des Amériques) : De l’Amérique aux Amériques : dynamiques d’un continent patchwork, 13-14 novembre 2014, MSHS, UNS, Nice.
- Séminaire de recherche de l’IDA, « Inclusions et exclusions dans les Amériques », Nice, 2014-2015 (coordination Ruxandra Pavelchievici, LIRCES)
Projet 6 : Les discours du voyage
Porteurs de projet
Laboratoires et/ou équipes UNS concernés
Partenaires
CRLV (Centre de Recherche sur la Littérature de Voyages. Paris IV, Clermont-Ferrand)
Personnes réellement impliquées (effectif global + détail nom, statut, laboratoire) : 6
Objectifs
Ce projet vise à établir une synergie entre les chercheurs de l’Université intéressés par les écrits autour du voyage ; la rencontre avec l’Autre et sa représentation, qu’elle passe par le verbal ou le non verbal, pourront croiser des perspectives d’approche variées, historique, ethnographique, sociologique, littéraire, linguistique, sémiologique.
Un premier colloque est prévu Figures du voyage, 11-12 juin 2015, organisé par Véronique Magri et Odile Gannier, avec la participation des deux centres de recherches (BCL et CTEL). Au travers de l’écriture du voyage et des figures du discours, l’enjeu du colloque est d’étudier comment l’expérience du monde découvert se construit. L’interdisciplinarité anime déjà cette manifestation scientifique qui réunit des chercheurs littéraires et des linguistes.
Un projet de publication concerne Un Dictionnaire du Voyage qui recensera les termes susceptibles de définir les discours du voyage et de les caractériser. Le dialogue des disciplines sera privilégié puisque les rubriques pourront appartenir à des domaines divers de manière à couvrir un vaste champ de recherche et à fournir un outil de travail aux chercheurs qui s’intéressent à cette thématique, sur le plan national et international. Le Centre de Recherche sur la Littérature des Voyages (CRLV) réunit à l’heure actuelle plus de 1000 chercheurs déjà.
Financements externes (ANR, Région, Europe...)
Financements externes pour le colloque :
- Comité du doyen Lépine (subvention demandée)
- Subvention IUF (subvention obtenue)
Manifestations scientifiques
Projet 7 : Altérités, identités, politisation
Porteurs de projet
Laboratoires et/ou équipes UNS concernés
Partenaires
- Université La Sapienza
- Université de Bologne
- Université de Raboud, Nijmegen (Pays-Bas)
Personnes réellement impliquées (effectif global + détail nom, statut, laboratoire) : 10
Objectifs
Le contexte de mondialisation avive les questionnements liés aux identités et, indissociablement, à l’appréhension de l’altérité. Ce constat général étend sa portée au champ politique et le présent projet vise à rendre compte des dynamiques qui en sont les manifestations empiriquement observables. A l’intersection de la science politique et de la sociologie, mais sans exclure de possibles élargissements disciplinaires ultérieurs, ce projet vise à rendre compte des modalités pratiques de la problématisation et de la gestion politiques de l’altérité.
Il entend le faire en les investiguant à des échelles variées, partant de terrains bien délimités et d’accès facilité, y compris pour les jeunes chercheurs, comme le sud-est de la France, pour aller vers une perspective internationale élargie dans le cadre de projets comparatifs européens embrassant des niveaux d’analyse territorialement plus ambitieux.
Ce projet est décliné en 2 parties :
- Altérités et identités partisanes : Observatoire socio-politique du Sud de la France
Cet axe s’intéresse d’une part aux déclinaisons électorales de l’altérité politique et sociale – thématiques de campagne, poids des partis d’extrême-droite, composition sociologique des assemblées élues... La cristallisation du vote FN notamment dans le grand pourtour méditerranéen offre un champ de recherche particulièrement fécond à cette déclinaison locale des problématiques de l’identité et de l’altérité politisées. D’autre part, le projet fera le lien entre ces mobilisations électorales et les mobilisations sociales autour de questions d’altérité, qu’elles soient structurées par des rapports sociaux de classe, de sexe, de race ou d’âge – en étudiant notamment les « porte-parole », les entrepreneurs de mobilisation, la construction des identités subjectives par les mobilisations, etc.
Le projet tire profit des travaux précédemment menés par une équipe du laboratoire ERMES sur les élections en région PACA, depuis 2010, et pourra prolonger les partenariats ainsi noués, tant avec d’autres Université avec des institutions locales. Pour l’année 2014-15, des séances de séminaire organisées conjointement par l’ERMES et l’URMIS ont pour but d’entamer le croisement des regards disciplinaires et thématiques propre à ce projet, afin d’aboutir à des protocoles de recherche et d’analyse communs.
- Politisation des identités et de l’altérité
Cet axe propose d’interroger les processus de politisation des identités et de l’altérité, non seulement au niveau local et national, mais également en proposant des travaux qui prennent l’Europe comme terrain d’investigation et d’interrogation. Le projet souhaite tout d’abord interroger la manière dont les acteurs et institutions intervenant dans la sphère publique (partis politiques, syndicats, élus, Églises ou religion…) mais également les groupes sociaux participent à la construction de l’altérité (religieuse, politique, nationale, ethnique, culturelle, etc.) comme « problème » et ainsi font des identités et de l’altérité des enjeux et/ou des ressources de mobilisations et de participation politiques, en France et en Europe. Ensuite, en mobilisant cette fois-ci l’entrée socio-historique, il s’agira d’envisager comment cette politisation a pu être activée à des moments différents de la construction des territoires politiques. Les recherches sur les partis de droite populiste qui activent l’identité nationale en l’opposant aux sources d’altérité principalement identifiées dans l’immigration, les partis nationalistes régionaux qui promeuvent l’identité régionale en présentant leur Etat-nation de tutelle comme une source d’altérité illustreront partie de ces préoccupations. Les recherches en cours interrogent en particulier l’impact de ce type d’acteurs sur les systèmes partisans dans lesquels ils s’insèrent : impact politique sur l’espace du débat public et influence directe sur l’orientation des politiques d’immigration et d’intégration tant nationales qu’européennes.
Dans le cadre de cette collaboration renforcée entres les équipes d’ERMES et de l’URMIS, une conférence a été organisée le 13 juin 2014 autour des résultats élections européennes des 22-25 mai 2014. Ces élections ont représenté un moment décisif pour une Union européenne en crise, traversée par une vague de scepticisme, sur fond d’insatisfaction face aux politiques d’austérité et sous la menace croissante de mouvements eurosceptiques et populistes. A l’occasion de cette conférence, Christine Pina, Natalia Timus[1] et Gilles Ivaldi ont analysé les résultats et principaux enseignements du scrutin en France et dans les autres Etats membres de l’UE, au regard de la participation, des nouveaux rapports de forces européens et de la réalité hétérogène du phénomène populiste pan-européen et de l’impact des formations radicales sur les nouveaux équilibres politiques au sein de l’UE.
[1] Researcher at Maastricht Graduate School of Governance, Maastricht University, Adjunct Professor, Sciences Po. Paris, Campus Menton.
Financements externes (ANR, Région, Europe...)
Financement de la région PACA obtenu par ERMES, en partenariat avec l’Université d’Avignon, d’Aix-Marseille et l’IEP d’Aix (2010-14) : 50 000€